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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 22:43

Moonsorrow est un groupe de viking/black metal finlandais créé en 1996. Après un "Verisakeet" étonnant et plutôt bien accueilli en 2005, un nouvel opus nous arrive enfin du "Jotunheim". C'est avec une grande impatience que je découvre ce disque, tout d'abord il semblerait que le combo continue dans la lignée de leur précédent effort(qui rappellons le comportait 5 pistes) nous proposant en tout et pour tout 2 titres très longs. 
http://3.bp.blogspot.com/_eGsvLgCuGYI/R9hIIOjkQFI/AAAAAAAAASo/jVV3Tdth_qI/s400/Moonsorrow%2B-%2BV%2BHavitetty.jpg
Je ne vous ferais pas patienter plus longtemps, dès l'intro de jäästä..... la magie opère, on se retrouve immédiatement plongé dans un monde de légendes et de mythes. Etranges sonorités, craquements de bois, arpèges dont moonsorrow a le secret, lignes de basses, choeurs évocateurs, puis le hurlement si caractéristique de verisakeet. Le groupe a définitivement perdu ses aspects "fêtes-de-la-bieresques" finntrolliens pour un style plus solennel, plus proche de la nature ( moins que verisakeet mais on va y revenir), mais une nature sauvage et intraitable qui donne aussi facilement qu'elle reprend. 
La structure particulière de l'album fait que chaque titre nous raconte vraiment une histoire. Donc les formes se développent lentement, un univers se met en place, avant d'être chamboulé par un break. Le premier morceau est dans sa dernière partie une véritable apothéose d'une rage aveugle mais d'une beauté incroyable de part ses riffs puissants soutenus par des instruments folkloriques. Notons le retour des notes d'orgues tres "burzumesque" dans jäästä¨.... 

La production parait moins imposante que sur "verisakeet" mais la solennité est toute aussi présente, les vocaux jouent une part important de cet état de fait. En effet cette voix typiquement black métal n'est pourtant pas le beuglement simplement haineux, il s'agit vraiment d'un cri du coeur, d'un hurlement de rage devant une nature bafouée. 

la seconde partie de l'album commence par l'évocation d'un sombre chamanisme, avant de poursuivre sur un conte tourmenté. 

Mais alors pourquoi seulement cette note vous direz vous ? et bien voilà avant il y a eu "verisakeet" et cet album fut pour moi une véritable révélation. On a l'impression que ce nouvel opus n'est qu'une sorte d'extension du précédent, bien que je trouve le procédé des deux morceaux tres innovant et interessant en l'occurence l'album ne se renouvelle pas assez et à l'ecoute des deux titreson se dit qu'on a écouté qu'une partie d'un album.

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 00:26

Le songe mélancolique  narré dans « Ecailles de Lune » d’Alcest en 2010 était a n’en pas douter un des événements majeurs de l’année et ce dès son prélude. Disque novateur et très inspiré il frôlait la perfection, peut être pouvait on lui reprocher une durée assez courte et quelques passages moins percutant. Cette fois ci c’est dès  l’aube de la nouvelle année que nous arrive « Les voyages de l’âme » le dernier Opus du sieur Neige.  Le travail de l’artwork est encore plus réussi que celui de son prédécesseur, cet étrange oiseau se confondant en un sentier, une route pour l’imaginaire, vers un espace de lumière, fuyant une obscurité omniprésente.  Cette épopée s’avère plus riche et diversifiée que les « Ecailles de lune », s’étirant sur une  cinquantaine de minutes. Les influences PostRock s’accentuent encore et dès « Autre temps » on sent une évolution dans la musique d’Alcest.

 

Alors oui on retrouve cette mélancolie immédiate qui s’empare de nous dès le premier riff, dès que cette voix claire vient nous bercer, mais on sent des différences. Tout d’abord sur le plan vocal Neige chante toujours de cette manière éthérée et aérienne mais sa voix est moins haut perché et plus maitrisée. Son déchirant chant hurlé est très peu présent dans le disque et dans ces rares passages de souffrance on le sent en retrait, un peu étouffé, comme si il nous était impossible prendre la pleine mesure de l’intensité des sentiments exprimés. Les structures sont plus complexes qu’autrefois, par exemple « La ou naissent les couleurs nouvelles » est une perle introduisant les hurlements par un inquiétant vent violent dont le son semble être une voix d’outre tombe, vibrante. Le Blast est encore présent mais ne trahit jamais aucune violence, parfois Pathos parfois exaltation ( « Beings of light » morceau très audacieux tout en Blast dont les chœurs féériques sont autant d’invitations à la sérénité) il est toujours empreint de cette sérénité qui emplit tout l'album .On ressent  certains riffs en tremolos à la Mono,  particulièrement dans« Faiseurs de monde » un morceau long et complexe ou la voix claire côtoie le hurlement, ou le blast croise les arpèges cristallins. A part peut être « Nous sommes l’émeuraude » le disque est un sans faute,  dont la deuxième partie , relancée par le miraculeux « beings of light »,  ne faiblit jamais.  Dans cette odyssée nous traversons certes quelques fois des terres connues( « Summers Glory » qui rappelle beaucoup le travail de l’artiste sur « Souvenirs d’un autre monde ») mais Neige a su tirer le meilleur de sa discographie pour nous offrir un album alliant homogénéité et diversité, ce qui confine au génie.

 

Il s’agit d’un opus très lumineux, conservant malgré tout cette nostalgie indéfinissable. La rareté des cris de désespoir de Neige leur donne une valeur supplémentaire, rappelant la saveur fragile d’un instant ; Un disque d’une beauté  aveuglante.Cover.jpg

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 23:08

 

Certains genres musicaux ont du mal à s’affranchir quelques idées reçues et ceci est particulièrement vrai pour le « Visual kei »(VK). Peut être est ce pour la simple et bonne raison que le « Visual kei » n’est pas un genre à proprement parler mais plutôt une appellation fourre tout et peu commode sous laquelle on étiquette tous les artistes japonais de Rock et Metal ayant un vague intérêt pour l’apparat…….

Versailles---2008---Noble---Vampires-Chronicles.jpg

Créé en 2007 « Versailles » est donc un projet VK, mais surtout il s’agit d’un groupe de Powermetal  symphonique très véloce et ce premier LP « Noble-Vampires chronicle » jette un pavé dans la mare en proposant vraiment un gros morceau. Le thème général du Quintet est un 18ème siècle rêvé ou la beauté extravagante n’a d’égale que la Maestria des musiciens, et on ne peut éviter de penser a l’été de Vivaldi en entendant les vagues acérés des guitares . Il s’agit donc de quelque chose de très  rapide, rarement violent ou malsain (« Zombie ») on est toujours dans ces rythmiques power chiadés dans le registre de Angra ou Dragonforce  (en nous épargnant heureusement les excès de ces derniers).  Les claviers sont assez remarquables, jamais pris en défaut ou omniprésent ils savent vraiment donner un cachet symphonique à ce disque, bien sur on pourrait leur reprocher leur grandiloquence mais soyons clair quand on écoute ce genre de CD on sait ou on met les pieds.  Une des seules faiblesses du disque serait peut être le chant, le Frontman  ne montant  jamais aussi haut qu’un Andre Matos (ex-Angra) par exemple, de plus les passages en anglais auraient gagné a rester en Japonais.

 

Techniquement le contrat est rempli, c’est toujours survolté, des solos de fou en pagaille et surtout ces montées épiques extrêmement véloces qui vous mettent des frissons dans le dos et vous donnent envie d’enfourcher votre cheval pour aller trucider quelques Drows. A noter que l’inévitable ballade est d’un gout bien plus certain que la grande majorité des groupes du genre ( Xjapan en tête) nous proposant un sobre morceau au piano. Alors bien sur il n’y a pas de grand morceaux progressifs et narratifs comme rhapsody sait si bien le faire mais il ne s’agit que d’un premier LP ce qui augure du meilleur pour l’avenir. "Noble-Vampire's chronicle" reste une grande épopée musicale extremement efficace qui saura montrer que l'habit ne fait pas le moine..

 

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 16:55

Il existe peu d’univers aussi ambivalent que l’imaginaire du cirque, si l’on y côtoie le rire innocent on peut aussi croiser au détour d’une tente  l’exploitation de l’infirmité et le rire change alors de nature, se chargeant d’une méchanceté crasse bien enfouie sous les convenances. Pour ce second LP Vaerohn, Le seul membre du projet « Pensées Nocturnes », utilise la noirceur du spectacle pour créer un monde musical original. L’artwork du disque dispense une étrangeté dérangeante, à la mesure d’un disque riche et complexe. « Vacuum », son précédent opus avait marqué les esprits par sa richesse instrumentale, en particulier la savante utilisation des instruments classiques qui donnaient aux passages purement DSBM beaucoup plus de force.

9e2e9bda91fd9fb6c0c2cc7216fae289.jpg

Cet album ne peut plus être considéré comme un disque de Black Metal, il va en effet bien plus loin que le genre. Tout d’abord instrumentalement il est encore plus riche que son prédécesseur , ajoutant de nombreux instruments a vent, et divers effets d’ambiance peu habituels dans le BM. L’ambiance justement, voici le point fort du disque, tout concours a nous immerger dans un monde de spectacles décadent, au sein d’une troupe de damnés qui , ayant enfin brisé leurs chaines, titubent de ci de la , offrant leur difformité à la vue du chaland effrayé. Les morceaux ont des structures très inhabituelles, il y a beaucoup moins de montées et bien plus de breaks ou la double pédale vous assène un coup de poignard inattendu, accompagné des hurlements si profonds et évocateurs de Vaerhon. Le disque sera clairement moins immédiat que « Vacuum » on sent un vrai travail pour lui donner une personnalité, et c’est réussi. On ressent peut être un peu moins cette ambiance jazzy pour quelque chose de plus éclectique (piano, violon, accordéon, bruit d’un coucou et diverses sons non identifiables). Sur le plan des vocaux, on note que Vaerohn est sur un registre moins aigu et monocorde. Personnellement j’ai été moins touché que sur « Vacuum » mais je pense que ceci est très difficilement explicable, on y ressent moins ce désespoir et cette douleur, ceci reste présent cependant mais d’une manière moins intense il me semble. Les riffs sont toujours aussi en accord avec le thème général, avec de nombreuses ruptures on reste rarement plus de 2 ou 3 minutes sur un motif alors que le genre nous avait habitué (dans les cas extrêmes) a tenir 20 minutes sur 3 riffs.

 

« Grotesque »  réussit vraiment ce qu’il a entreprit, c'est-à-dire une aventure musicale original bousculant un genre monolithique. Il n’est pas conseillé aux oreilles avides d’un son DSBM pur et dur qui iront se remettre sur Gris ou Sombre forets, mais si vous avez soif de découverte et que vous aimez vous perdre dans l’esthétique de la confusion alors n’hésitez pas.

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 14:15

 

http://2.bp.blogspot.com/_p1oTcIM8sfs/SjH7mt1o1sI/AAAAAAAAAJI/jSE00BsXVPw/s320/Heaven+In+Her+Arms.jpgEtre japonais, faire du screamo, orienter son projet  vers des influences post-rock le tout en se forgeant une véritable identité doit être très compliqué depuis qu'un certain « Envy » s'est permis de redéfinir le genre et de s'imposer au delà même de cette sphère. C'est le pari risqué des nippons de « Heaven in her arms ». « Erosion of the black speckle » est leur premier LP mais ils n'en sont pas a leur coup d'éssai, deux démos plutôt corrosives existaient déjà.

Car inutile de le nier les influences sont la, on retrouve les compos binaires propres a « Envy » mais d'une manière bien moins systématique et prévisible, du coup le groupe réussit a émerger avec un projet coherent et varié, juxtaposant les compos aériennes très post-rock aux morceaux très hardcore, en integrant les pistes plus classiques ou break et furie se succèdent dans une construction épileptique. Ce qui fait vraiment la valeur ajoutée d' »HIHA » réside, je pense, dans les vocaux; en effet ceux ci dans les phases hurlés sont bien plus haut que ce qu'on a l'habitude d'entendre, si bien que ceci donne quelque chose de très électrique et nerveux a la musique. On a moins la sensation d'intense tristesse que l'on perçoit généralement dans ce genre pour laisser la place a quelque chose de plus frénétique; pas haineux, non jamais, mais clairement plus vindicatif et colérique.

 

Cette frontalité des vocaux ne dispense pas le groupe de compositions très riches, souvent progressives et allant bien au dela du simple schéma a la « Envy ». Le chanteur a aussi souvent recours a d'autres registres que le hurlement ; du spoken word de qualité mais aussi des passages très punks, et pas mal de moments ou le chant hurlé est « éloigné » du micro ce qui donne une dimension supplémentaire, comme si ces émotions tentaient en vain de se dissimuler; elles sont si intenses que même les yeux fermés leur lumière est aveuglante. Au fur et a mesure des écoutes on se rend compte que ce disque est loin d'être une simple redite de la disco d' »Envy » il a son cachet propre et permet de vivre une éxperience finalement inédite, tant la rudesse du hardcore et la mélancolie du postrock se cotoient sous l'attention bienveillante de la voix écorchée du frontman

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 23:58

http://3.bp.blogspot.com/_1XqcOYRl1Kc/S5bSbcutBUI/AAAAAAAAAT8/t1HHxsjqH4A/s320/1268171911_my-own-private-alaska-amen-2010.jpg

 

 

Le sang. Synonyme de vie, il accompagne aussi les blessures et la mort, et au vue de l'artwork de ce « Amen » on peut véritablement parler de disque viscéral. « My own private Alaska » s'était fait remarquer par une première demo sortie en 2007.

le trio français avait pour originalité de faire un screamo sans saturations aucunes, un dialogue entre une voix et un piano, un batteur entremetteur.

Pour ce premier « LP » la grande question était de savoir si la formule pouvait marcher sur le long terme. Il s'agit d'une franche réussite, ce disque donne cette impréssion unique que les musiciens ont veritablement vidé leurs tripes dans ces onzes pistes tant mélancolie, colère, désespoir et douleur paraissent proches. La sobriété instrumentale n'est aucunement un frein à une grande variété musicale, en particulier avec les samples des vocaux qui permettent d'enrichir parfois les compositions, en particulier sur « I am an island » qui se paie le luxe d'avoir un break frisant l'ambient. Quand a « Broken army » les refrains sont appuyés par l'ajout de vocaux. Le cœur de ce disque réside dans ce couple que forme le piano et les vocaux, ils semblent onduler et tournoyer ensemble portés par des percussions jouant un rôle majeur dans la structure des morceaux, permettant des introductions, des breaks, et des outro rendant l'absence de guitare indolore. Bien au contraire cette absence previent toute legèreté et toute velléité groovy. On ne garde que l'éssentiel, on évacue le superflu, du coup tout devient plus contrasté,les gouffres sont insondables et les mélopées lumineuses éblouissantes.. La voix du frontman est dans un registre plus large que dans les productions screamos habituelles, tantot spoken word au bord du ravin dans des poussées d'adrenaline suffocantes ( par exemple dans « anchorage » et son monologue infernal), tantot dans un hurlement qui vous prend aux tripes et vous fout des frissons , et meme parfois dans un chant plus traditionnel. On ressent toujours la justesse des émotions , les imperfections de la voix donnant ce cachet si authentique a ces hurlements, jamais on ne va dans la facilité on s'investit vraiment, et très clairement c'est le ventre qui parle.

 

Le Piano, par ces volutes d'arpèges, crée un contraste saisissant et permet aux montées vocales de gagner encore davantage de densité, tant et si bien, que je n'avais encore jamais ressenti une telle puisance émotionnelle (« through any raibow, i see your eyes », dantesque !). A noter une cover interressante « where did you sleep last night » qui est vraiment magnifié par cette sobriétée et encore une fois par l'authenticité des vocaux. Une vraie prouesse que ce disque qui réussit a bousculer un genre et a l'emmener plus loin, bien plus loin.

 

On frole la perfection, mais il y a tout de meme a mon goût quelques faiblesses dans cet opus, ainsi peut etre certains morceaux auraient gagner a etre plus progressif , un peu à la manière d' »Envy » afin de donner encore plus de force aux explosions de hurlements. Mais ne boudons pas notre plaisir, ça faisait longtemps que je n'avais pas pris une telle claque. La force immediate de ce disque est époustouflante, touche au premier coups et droit au coeur.Amen.

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 01:11

http://img362.imageshack.us/img362/7638/abyssichatepo3.jpgCertains disques ont beau tout avoir contre eux , pourtant rien n'y fait on les aime, envers et contre tout. Ce "Suicidal emotions" fait partie des ces oeuvres particulières. One man band aussi philantrope que novateur, Abyssic hate, pour ce deuxième et dernier opus, nous livre un DSBM dans la plus pure tradition, ne s'affranchissant d'aucune règle, il applique le dogme, tout le dogme et rien que le dogme. Amen.

 

Dans la lignée d'un certain "Burzum", on nous mène par la main dans un paysage musical sombre et froid. Sur le plan téchnique il s'agit de quelques riffs très simples répétés jusqu'a la nausée. La prod joue un rôle capital dans ce malaise sonore, la voix lointaine et écorchée de Shane Rout faisant écho à une batterie sourde et en retrait. En fait il s'agit de l'archétype meme de la bonne utilisation de la production crados, alors oui tout est convenu;  les plans semblent avoir été écoutés des centaines de fois, il n'empeche que d'emblée tout fonctionne en symbiose, le long errement introspéctif pourra commencer. Le projet australien viendra nous conter des teintes blafardes, se convulsant dans ses idées noires. Rien ne viendra jamais sauver l'auditeur du mur de riffs lancinants et répétitifs. Il faut prévenir le chaland que ce disque ne s'écoute pas "comme ça" comme on écouterait le dernier Chimaira, non il s'agit d'une ambiance mise en place longuement, et on ne rentre veritablement dans le disque a mon sens qu'a la fin du premier titre. Jamais on ne tente de nous amadouer avec du "joli" , non ici on marche avec une ombre menaçante dans l'abîme, c'est malsain et sale, c'est du BM (bordel !)

 

je pense qu'il est inutile de revenir sur le propos du disque, les thèmes auront deja été traité ailleurs souvent, trop souvent.

Il peut etre par contre interressant d'avoir une interrogation sur l'essence meme de ce type de disque. En fait est ce un concept au dela d'une musicalité ? peut on traiter de ce type de projet comme on traite de projets très conceptuels comme "Sunn))o" ? voila je pense ce que m'aura apporté ce disque au final. Tout ça est terriblement répetitif, lent et rude et pourtant c'est une réussite si on n'attends aucune innovation d'un album. Finalement comment separer le bon grain de l'ivraie, qui sont ceux qui nagent dans le courant et repetent sans une once d'ame des riffs fruits de mauvaises digestions d'un BM agonisant, et qui sont ceux qui mettent un grain, une magie dans leur production ? Malgré tout ce que j'ai pu en dire je dirais que "Abyssic hate" fait partie de la seconde catégorie, et le plus troublant dans tout ça c'est que je n'en connais pas la raison précise. Peut etre leur maitrise parfaite de tous les éléments classiques, peut etre ces quelques variations ( je n'oserais pas parler de solo) qui modifient suffisament ce bloc de douleur pour lui donner un coté humain, vécu. Mais en tout cas ce disque fonctionne vraiment très bien pour les adeptes du genre qui y trouveront leur compte.

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 10:19

http://shop.prophecy-productions.de/images/product_images/popup_images/1096_0.jpg

Nous avons visité chaque parcelle de terre de notre planète, nous sommes en train de relever le défi de l'éxploration sous marine dans les profondeurs les plus abyssales et pourtant il est un monde que nous connaissons si peu, et qui pourtant fait parti de nous tous. A l'instar du dormeur paisible de l'Artwork du nouveau LP d'Alcest, le monde des rèves nous reste relativement étranger. Serait ce le dernier éspace de poèsie et de magie dans une éxistence rationalisée et balisée ?

Ce disque semble se vouloir une passerelle vers les terres de Morphée, mais contrairement au très lumineux "Souvenirs d'un autre monde" il se veut plus contrasté tant sur l'ambiance que sur les formes musicales.

D'une manière génerale cet opus est plus riche que son prédecesseur, Neige parait repenser son projet plus proche de son premier EP "Le secret". Les six titres proposent chacun une éxperience onirique unique, on reste dans le ton de "Souvenirs..." dans "écailles de lune (part 1)" ou "Solar song", c'est a dire cette voix claire haut perchée et rassurante se posant legerement sur des riffs lancinants en mid tempo. Mais le premier titre surprend, après un break, la double pédale et des riffs plus orientés BM semblent nous rappeller la douleur, qui malgré tout, malgré l'optimisime, malgré le renouveau et la renaissance ne disparait jamais completement. "Abysses" est un interlude ambient particulièrement sombre, comme un mauvais reve, alors que "Solar song" tentera de nous bercer afin de calmer ce cauchemard. Le retour des vocaux hurlés et torturés est peut-etre le principal atout de ce disque, car la deuxième partie de "Ecaille de lune" se trouve transfigurée par cette irruption de Thanatos, on ressent une profonde nostalgie s'installer, on regrette presque la beauté de l'hiver devant ce printemps certes triomphant, mais qui révèle aussi les cadavres dormant  sous la neige qui s'éclipse.

 

Au niveau instrumental, on notera la grande présence de guitare classique, en particulier le dernier titre , "Sur l'ocèan couleur de feu" veritable hymne et appel au voyage et a la sérénité, tout en chant clair et s'étirant langoureusement sur près de 10 minutes. Pourtant la violence du BM sera retranscrite aussi par du Blast par moment, meme si on reste dans un registre plus "proche" du DSBM que du black Haineux il ne s'en degage pas moins une certaine violence et meme un certain malaise, certes diffus mais tout de meme. En ce qui concerne les vocaux la voix de Neige est toujours aussi soignée, quelques soient les passages, meme si on sent vite les limites de son chant clair. Ce disque avait tout pour etre un grand disque mais je ne reviens de l'éxperience qu'a moitié satisfait, alors oui on voyage on reve on ressent ce frisson au départ d'"Ecailles de lune (part2) mais plusieurs élements entachent cette traversée. Tout d'abord le disque reste assez court, a peine 40 minutes dont un interlude de 2 minutes, mais surtout les riffs d'une manière generale semblent moins intenses que sur le précedent disque, je sens une baisse d'inspiration malgré la plus grande richesse formelle du disque. "Solar song" aurait peut etre mérité d'autres vocaux, ou "sur locéan couleurs de feu"aurait peut etre gagné a etre un poil progressive.

 

One est en face d'un disque qui marque je pense une étape important dans la carrière du projet qui semble avoir trouver sa voie, et je pense que la suite ne nous décevra pas, decidemment "Alcest" est a surveiller de très très près....

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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 06:12
http://www.decoymusic.com/images/album_covers/0001/6501/thursdayenvy_medium.jpg


2008,EP

1-Thursday-As he climed the dark mountain
2-Thursday-In silence
3-Thursday-an absurd and irealistic dream of peace
4-Thursday-appeared and was gone
5-Envy-An umbrella fallen into fiction
6-Envy-Isolation of a light source
7-Envy-Pure birth and loneliness


Depuis la sortie d"Insomniac doze" les japonais d'envy n'ont cessé de se réinventer au travers de split ( avec thursday ou Jesu) ou dans le magnifique EP "Abyssal". cet Opus de 2008 est le dernier en date et permet de bien se rendre compte vers quoi le groupe évolue, peut etre moins experimental et electro que le précedent effort ( avec "Jesu") , il faut y voir une volonté d'harmonie avec leurs colocataires, "Thursday". Groupe majeur de l'emocore les américains nous livrent 2 titres typiquements emo, survoltés mais aussi classiques, qui ne feront pas changer d'avis les réfractaires. leurs autres morceaux paraissent bien plus originaux et interressants, 'In silence" se veut une éxperimentation instrumentale. une note artificielle et entetante constitue le coeur du morceau, ou s'aggregeront pianos mais aussi riffs hardcore puissants sans jamais se departir d'une mélancolie moderne et froide. "Appeared and was gone"  reste dans le meme registre avec cependant une folie supplémentaire, le morceau annoncerait il les japonais d'Envy ? Les chuchotements semblent appeller une réponse, et ces rires appartiennent au passé, maintenant l'ombre plane, Envy peut entrer.

Le combo nippon produit des morceaux assez variés, si "An umbrella fallen into fiction" crée une ambiance si douce matinée d'electro que viendra briser Tetsuya, "Isolation of a light source" nous rappellera un Envy plus juvénile, en tout cas beaucoup moins postrock. La prestation d'Envy si elle est irréprochable étonne peut etre un peu moins que "Thursday", on retrouve ce qui a fait la force "d'insomniac doze" ou "Abyssal", meme si on sent une volonté dans l'approche electro par exemple de se rapprocher de les compères.

Une chose est remarquable dans ce disque, il s'agit de l'application qu'ont donné les deux formations pour avoir un ensemble cohérent et c'est je l'avoue assez réussi. Il règne toujours cette douce nostalgie postrock malgré certains morceaux plus abrasifs on est jamais loin d'une ambiance générale moderne Car il s'agit bien pour les deux protagonistes de visions très nouvelles de leurs musiques respectives. On teste des sons, des rythmiques mais sans s'écarter de ce qui fait l'ame du groupe ( en particulier Envy qui garde ses structure binaires habituelles)

On se retrouve avec un disque vraiment très représentatif d'un travail commun, qui permet d'approfondire le repertoire des formations et d'aller voir plus loin, rien que ça, ça mérite qu'on se le procure.
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 23:31
http://ecx.images-amazon.com/images/I/41VzJQjgVqL._SS500_.jpg
Tracklist:
1 - Lune Malade
2 - Flore
3 - Dés-espoir
4 - Coups de Bleus
5 - Epitaphe
6 - Repas de Corbeaux

on présente souvent les grandes villes commes des creusets culturels, mais on évite souvent de parler de la solitude omniprésente. En choisissant son artwork, Vaerhon (unique membre du projet) nous emporte dans un dédale musical à l'image de ces citées si éclectiques, en conservant l'éxpression de l'apathie et de l'affliction la plus intense sous des formes variées et étonnantes. "Pensées Nocturne" officie dans un DSBM proche de "Gris" ou "Sombres forets", sa particularitée étant d'avoir une musicalité s'affranchissant des codes et conventions du genre pour aller plus loin. En effet ici nul morceau de 18 minutes avec 2 ou trois riffs lancinants répétées jusqu'a la nausée, non ici on va varier les plaisirs, tout d'abord sur le plan instrumental.

on compte de nombreux instruments et claviers dans les compositions, outre le piano on a quantitées de cuivres, certains plans rappellant "Pink floyd". Bien sur les guitares sonnent DSBM, c'est a dire comme des nappes de brouillard, mais distillées avec parcimonie. Sur le plan structurel Vaerhon réussit le tour de force, pour le genre, d'avoir des compos suffisamment aérées pour donner aux blasts et aux hurlements une puissance  renforcée par leur non omniprésence. Ahhh les vocaux, voici une pierre angulaire de l'oeuvre, a l'image de "Gris" il s'agit d'un hurlement ou suinte une tristesse et une souffrance qui saisissent l'auditeur au plus profond de lui meme,  comme si toutes nos peurs refoulées faisaient irruptions face à nous, il s'agit d'une éxpérience vraiment unique et profonde.

Certains morceaux sont vraiment surprenant, on pensera notamment a "Coup de bleus" qui mèle blues et DSBM d'une manière convaincante, avec une improvisation au piano apportant encore une dimension supplementaire au disque. De meme "Epitaphe" ose la voix clair, pari très risqué et à mon gout réussi. D'une manière générale les blast et les riffs "classiques" DSBM sont amenées par de longues intro souvent extremement mélodiques avant une éxplosion qui magnifie ce qui deviendrait banal au bout de 20 minutes.

malgré toutes ses qualitées, on sent encore qu'il s'agit d'un premier disque ( la marche funèbre n'est peut etre pas du meilleur gout), on sent que certains riffs auraient pu etre encore mieux amenés ou certains passages plus coherents. Mais ne nous y trompons pas, il s'agit clairement d'un disque majeur du genre permettant d'ouvrir de nouveaux horizons dans un milieu trop souvent renfermés sur ses codes et ses valeurs. Un point reste important, la qualité de la production, on sent qu'un soin tout particulier a été apporté, et le cliché d'un DSBM néçessitant une prod crade pour émouvoir s'émousse de plus en plus et c'est tant mieux.

En conclusion, on peut dire qu'on attend vraiment le nouvel opus arrivant dans nos rayons en Mars 2010 et qui d'après le principal intérréssé serait plus complexe et moins facile (!) d'accès. Wait and see.


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